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25ème Palmarès du Festival International du Film sur l’Art de Montréal

17 janvier 2008 - 20 janvier 2008

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Teri Wehn-Damisch, Citizen Lambert : Jeanne d’Architecture, 2006. Photo : Dominique Chartrand

Auditorium du Louvre, Paris

Le Fresnoy-Studio national, Tourcoing

Palais des Beaux-Arts, Lille

Depuis 25 ans, à Montréal, se tient chaque année pendant dix jours le Festival International du Film sur l’Art (FIFA), devenu le rendez-vous attendu d’un public de plus en plus nombreux, avide de découvrir des films originaux sur toutes les formes d’art. En mars dernier ce sont 275 films de 25 pays qui ont été vus par 35 000 personnes. Un jury international de cinq spécialistes en art décerne chaque année les prix de la section des films en compétition. Le palmarès du 25ème FIFA est présenté les 18, 19 et 20 janvier 2008 à l’Auditorium du Musée du Louvre, et, parallèlement les 17 et 19 janvier au Studio national des arts contemporains Le Fresnoy, à Tourcoing, et, le 18 janvier au Palais des Beaux-Arts de Lille.

Cette année, le film « Citizen Lambert : Jeanne d’Architecture » a remporté le Prix de la meilleure oeuvre canadienne. Réalisé par la cinéaste franco-américaine Teri Wehn-Damisch, ce film d’auteur est un portrait inédit de Phyllis Lambert, fondatrice du prestigieux Centre Canadien d’Architecture (CCA) de Montréal. Ce film ouvre, avec le film CAR-MEN (réalisateur : Boris Paval Conen, Pays-Bas), la soirée du 18 janvier au Louvre (20h30).

Fille de Samuel Bronfman, fondateur de Seagram, Phyllis Lambert est un exemple fascinant de ce que peut créer la richesse mise au service de l’intelligence et du talent. Se révoltant toute jeune contre le conformisme de son milieu privilégié, mouton noir de l’empire familial, elle préférera l’architecture aux affaires. Installée à New York, disciple et collaboratrice de Mies van der Rohe, elle lui commande le légendaire Seagram Building. Revenue à Montréal, elle découvre que la crise de démolition qu’elle a déjà déplorée aux Etats-Unis s’est emparée des nouveaux constructeurs ; commence alors un formidable combat pour la sauvegarde des belles maisons victoriennes et des bâtiments historiques de Montréal. Elle préside la fondation Héritage Montréal, arpente les rues pour photographier le patrimoine urbain, et milite pour la création de coopératives d’habitation. La liste est très longue de tout ce qu’elle a créé à Montréal, dont le célèbre et très envié Centre Canadien d’Architecture, et avec d’autres grands projets son combat continue à la fois pour l’architecture, l’urbanisme et la préservation du patrimoine. 

Ce film original, réalisé avec panache par Teri Wehn-Damisch qui réalisa aussi il y a quelques années un superbe portrait de Michael Snow, lui aussi primé, résume avec des archives rares l’immense travail de Phyllis Lambert. Il découvre aussi un peu de la vie privée, quotidienne, et l’humour de celle « qui fait trembler ceux qui veulent trembler » ; ne s’y étant pas trompé, le public du FIFA a fait un triomphe à sa Grande Dame.