Refus Global (1948) : le manifeste de mouvement automatiste

À l’occasion du 50ème anniversaire de la publication, en 1948, du manifeste Refus global, le Centre culturel canadien rend hommage aux « automatistes ».

Produit de rencontres en dialogues entre son auteur, le peintre Paul-Émile Borduas, et un groupe de ses amis et intellectuels, le Refus Global s’insurgeait avant tout contre l’obscurantisme et l’académisme des institutions au pouvoir. Animés par un fort désir de transformation sociale et culturelle, les automatistes revendiquent la spontanéité de non-figuratif qui seule peut, selon eux, donner libre cours à l’inconscient et aux passions créatrices. Inspiré, au départ, du surréalisme et de l’écriture automatique d’André Breton, ce mouvement artistique d’esprit révolutionnaire eut de nombreux contacts avec Paris puis New York et, au Canada, la publication de son manifeste fin scandale.

L’exposition Refus Global (1948) : le manifeste de mouvement automatiste réunit une trentaine d’œuvres particulièrement significatives des premières années du mouvement automatiste, dont certaines proviennent des plus grandes collections publiques canadiennes. Confiée aux commissaires invités François-Marc Gagnon et René Viau, elle réunit des œuvres de Marcel Barbeau, Paul-Émile Borduas, Roger Fauteux, Marcelle Ferron, Pierre Gauvreau, Fernand Leduc, Jean-Paul Mousseau, Maurice Perron, Jean-Paul Riopelle et Françoise Sullivan.

Refus Global (1948) : le manifeste de mouvement automatiste a été imaginée à partir de l’exposition Les automatistes – produite et mise en circulation par Postes Canada et le Musée canadien de la poste – à l’occasion du lancement de sept timbres commémoratifs reproduisant une œuvre de sept peintres du mouvement. Ces peintres, aux côtés des poètes, danseurs, écrivains, designers, photographes ou comédiens, Magdeleine Arbour, Bruno Cormier, Claude Gauvreau, Muriel Guilbault, Thérèse Renaud, Louise Renaud, Maurice Perron, Françoise Riopelle et Françoise Sullivan, ont été les co-signataires du manifeste rédigé par Borduas.

Avec comme sujet Les automatistes et Paris, un colloque est organisé les 21 et 22 octobre sous la direction scientifique de Lise Gauvin, directrice de la revue montréalaise Études Françaises. Une série de manifestations multi-disciplinaires complétera ce panorama des activités du groupe.

L’exposition Refus Global (1948) : le manifeste de mouvement automatiste est accompagnée d’un catalogue (132 pages, reproductions couleur) publié dans la collection Esplanade des Services culturels de l’Ambassade du Canada à Paris.