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La nature a-t-elle encore une place dans les milieux géographiques ?

21 octobre 2004 - 22 octobre 2004

Lieu : Fondation Norsys, Ennevelin (sud-est de Lille).

Comité scientifique : Paul Arnould, Professeur de géographie, Ecole Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines de  Lyon, Bruno De Foucault, ethno-phytosociologue, université de Lille 2, Bruno Dermaux, Direction régionale de l’Office National des Forêts, responsable de la gestion de l’environnement et de la biodiversité, Lille, Jean-Jacques Dubois, Professeur de géographie, Université des Sciences et technologies de Lille, Eric Glon, Professeur de géographie, Université des Sciences et technologies de Lille, Raphaël Larrère, Directeur de recherche, INRA, Laurent Simon, Professeur de géographie, Université de Paris 1.

L’environnement au sens de cadre de vie, de ce qui nous entoure, encore appelé milieu qui est mis en espace correspond selon Philippe et Geneviève Pinchemel au milieu géographique. En partant de cette approche tout en l’ouvrant au débat, une question est au cœur de ce colloque : la nature a t-elle encore une place dans ces milieux géographiques ? Cette interrogation alimente plusieurs réflexions. La première consiste à se demander ce que nous pouvons entendre par nature. L’homme l’a suffisamment transformée voire bouleversée pour que ces milieux soient souvent très éloignés de leur composition initiale. Est ce uniquement dans cette configuration originelle qu’il faut reconnaître la nature ? Ne doit-on pas l’admettre même lorsqu’elle est mise en valeur et transformée par l’homme ? Dans le premier cas, elle peut s’apparenter à une sorte d’Eden, soit à une nature vierge ou sauvage telle la « wilderness » en Amérique du Nord. Cette vision est-elle présente dans des contextes socio-culturels différents de ceux de l’Europe et de l’Amérique du Nord et comment s’y manifeste t-elle ? Dans le second cas, comment considérer les interventions passées et actuelles de l’homme et jusqu’où peut-on parler de nature ? Faut-il que soit  dépassée la résilience écosystémique, que le milieu soit suffisamment fabriqué, cultivé, « artificialisé » pour ne plus parler de nature ? Les modifications introduites par les êtres humains sont-elles fatalement préjudiciables à celle -ci ?