«Cadeau d’adieu» de Vladimir Tasic
[:fr]Centre culturel canadien (Invalides)[:en]Canadian Cultural Centre (Invalides)[:]
June 09th, 2004
19:00 - 20:30
À l’occasion de la parution en français de “Cadeau d’adieu” traduit du serbe par Gabriel Iaculli et Gojko Lukic le Centre culturel canadien et les Éditions Les Allusifs vous invitent à rencontrer Vladimir Tasic en compagnie de Brigitte Bouchard (Les Allusifs), Karine Henry (Librairie Comme un roman) et Gojko Lukic.
mercredi, le 9 juin 2004 à 19h00.
L’auteur – Vladimir Tasic est écrivain, essayiste, et professeur de mathématiques à l’Université du Nouveau-Brunswick. Il est né en Yougoslavie en 1969. En 2001, il frôla le plus prestigieux prix littéraire de Serbie.
Le livre – Par un matin d’hiver glacial, un Serbe installé au Canada reçoit un colis qu’il croit destiné à sa femme potière. Mais une lettre lui apprend qu’il s’agit là des cendres de son frère cadet disparu mystérieusement douze ans auparavant, à Novi Sad, dans le sillage d’un chien errant, un moineau pressé sur le cœur. Dès lors, tout un monde polymorphe et fourmillant de vie remonte à la mémoire du narrateur : la jeunesse, la famille, la Yougoslavie ; aussi le frère, génial touche-à-tout un peu abrupt et à l’humour décapant, épris de science, de religion, de mythologie, de philosophie, de mysticisme et de poésie se voit-il ressuscité par la prose brillante et inventive de Vladimir Tasic.
Ce roman est aussi le récit intérieur du mardi douze décembre deux mille, journée apparemment sans histoire d’un conseiller technique supérieur dans une entreprise où l’on découpe Adam et Ève en lamelles micrométriques pour n’aboutir qu’à des fables postmodernes. Mais l’esprit délié du docteur en médecine déborde les didacticiels sans vie pour aller flotter dans les hautes sphères des méditations qui, à la nuit tombante, au sortir de l’« errance donquichottesque à travers les provinces du savoir », se referment, tel un cercle magique, sur le mystère de l’amour indicible (« elle est le thé au jasmin, je suis le jus de citron »), car « on ne peut pas écrire sur l’amour » ; sur le miraculeux triomphe d’une mystique, celle du cœur, cadeau d’adieu d’un frère magnifique et insaisissable ; et sur la transfiguration alchimique « de l’ombre et de la poussière dont nous sommes faits », de l’être qui s’épure dans « les fours embrasés de l’âme » et qui, comme l’olive talmudique, ne donne le meilleur de lui-même qu’une fois broyé. Ainsi l’auteur, miroir vivant de l’univers, transcende le monde visible pour composer le vertigineux palimpseste des plus réjouissantes spéculations philosophiques.
En collaboration avec le Centre culturel de Serbie et Monténégro, 123 rue Saint-Martin 75004 Paris.
Where
[:fr]Centre culturel canadien (Invalides)[:en]Canadian Cultural Centre (Invalides)[:]
5, rue de Constantine, Paris