L’animation canadienne, terre d’accueil

Considéré comme le père du cinéma d’animation canadien, Norman McLaren était, ne l’oublions pas, un immigrant venu d’Écosse. Par la suite, bon nombre d’artistes venus de l’étranger ont contribué, dans le sillage de Norman McLaren, à modeler l’animation canadienne, amenant avec eux leur regard, leur sensibilité et leur culture. Cette séance propose d’illustrer cette contribution inestimable à travers 10 titres, certains qui ont fait l’histoire, d’autres qui sont tout récents.

En présence de Marco de Blois, conservateur et programmateur à la Cinémathèque québécoise et directeur artistique des Sommets du cinéma d’animation de Montréal

En partenariat avec les Sommets du cinéma d’animation de Montréal et le Festival international du film d’animation d’Annecy.

• Au programme ( durée 59 minutes) :
  

Alouette de Norman McLaren & René Jodoin
Canada – 1944 – 2 min – Animation – ONF

Court métrage d’animation sur la chanson populaire Alouette, gentille alouette. Norman McLaren, à titre de premier producteur du studio Animation de l’ONF, collabore avec René Jodoin à cet extrait d’une série d’émissions intitulée Let’s all sing together. Animation par image de découpages de papier.

La mort de Gandji de Moustapha Alassane
Canada – 1965 – 4 min – Animation – ONF

Un film d’animation réalisé avec humour et tendresse dont l’action se situe dans un petit village de la brousse africaine.

«E» de Bretislav Pojar & Francine Desbiens
Canada – 1981 – 6 min – Animation – ONF

Film d’animation mettant en image une fable philosophique, qui engendre une réflexion sur l’homme, le pouvoir et le monde. «E» égale «E», rien n’est plus simple, direz-vous? Eh, bien non! En vérité, «E» ne sera jamais «E» si en décident autrement le tyran et sa police.

La faim de Peter Foldès
Canada – 1974 – 11 min – Animation – ONF

Un film d’animation cruel et vrai, qui pose un regard critique sur la société de consommation. Le sort fait à un homme qui ne vit que pour manger sera-t-il celui que connaîtra la civilisation d’abondance qu’est la nôtre?

L’ours renifleur de Co Hoedeman
Canada – 1992 – 7 min – Animation – ONF

Dans ce film d’animation, un ours, attiré par les odeurs d’un bidon d’essence, se met à en renifler les vapeurs. Le voilà pris de convulsions puis d’hallucinations…

Rossignols en décembre de Theodore Ushev
Canada – 2011 – 3 min – Animation – Festival du Nouveau cinéma de Montréal

Ce conte métaphorique surréaliste est une allusion, un voyage qui nous transporte à la fois dans la mémoire collective et sur le terrain des réalités actuelles. Et si les rossignols travaillaient au lieu de chanter ou de voler vers le sud ? Il n’y a pas de rossignols en décembre… Ce qui reste n’est que l’histoire de notre commencement et de notre fin.

Le bruit des choses qui brûlent de Hayat Najm
Canada – 2025 – 6 min – Animation – ONF

Une femme marche en évitant les fentes du trottoir, telle une enfant. Son corps en alerte se rappelle les horreurs d’une guerre qui l’habite. Le bruit des choses qui brûlent transforme un récit sur l’atrocité humaine en un poignant hommage aux femmes qui font face à l’adversité, un pas à la fois.

Woman de Gilnaz Arzpeyma & Arash Akhgari
Canada – 2023– 3 min – Animation

Woman est la première partie d’une trilogie qui, de la perspective de la diaspora
iranienne, s’engage dans la révolution féministe en Iran. Par le biais de supports documentaires mettant en valeur les manifestantes dans les rues, le film présente leur désobéissance civile comme une performance collective, et sonde le discours émergent de la femme, de la vie et de la liberté.

Saama d’Ehsan Gharib
Canada –2024 – 2 min – Animation – ONF

Un oiseau en cage voltige et s’agite en tous sens dans une quête effrénée de liberté. Ce n’est qu’en s’abandonnant au pouvoir transcendant de la musique et du mouvement que l’oiseau finit par s’élever.

Crac ! de Frédéric Back
Canada -1981 – 15 min – Animation – Société Radio Canada

La chaise berceuse rythme toute la vie de la famille québécoise. Lorsque la ville envahit la campagne, la famille se rétrécit et la chaise n’occupe plus la place d’honneur. Sauf si le gardien du musée d’art moderne a conservé le goût de se bercer…